1.5.13

Liberté surveillée

Comme tous les soirs, Martial passe voir sa mère pour lui raconter sa journée. Après quelques instants, il finit par s’agacer lorsque Germaine lui demande inlassablement s’il ira un jour chez le coiffeur.
– Ah tu n’es pas facile à vivre ! J’ai 65 ans, je suis libre de faire ce que je veux !
– Si tu n’es pas content, tu n’as qu’à rester chez toi ! Je suis encore indépendante.
Vexé, il se tait, embrasse sa mère sur le front et rentre chez lui. Après la dispute, je rentre dans la chambre de Germaine pour lui tenir compagnie. Cinq minutes plus tard, elle rompt le silence :
– Vous savez, les enfants ont leur vie et nous notre vieillesse.

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